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Qu’est ce que le “Seveso”?

Nous entendons souvent parler de sites classés SEVESO. C’est un nom qui revient souvent, notamment récemment suite aux incendies de Lubrizol à Rouen, et pourtant peu de monde connait l’origine de ce mot ni ce que définit exactement cette appellation.


La catastrophe de Seveso

Le 10 Juillet 1976, dans le Nord de l’Italie, un épais nuage composé d’herbicide, contenant de la dioxine et de la soude caustique, s’échappe durant une vingtaine de minutes du réacteur d’une usine chimique de la commune de Meda. Ce nuage se répand très vite à travers la Lombardie touchant 4 communes dont celle de Seveso (17 000 habitants).

Les responsables de l’Usine ICMESA, qui font partie du groupe Hoffmann-Laroche, ne parleront de cet incident aux autorités que le 19 juillet, soit plus d’une semaine après l’émission du nuage toxique, ce alors même qu’ils sont parfaitement informés de l’incident et de sa dangerosité depuis le 14 Juillet. C’est le 23 juillet seulement que le centre de recherche médicale de Bâle tire la sonnette d’alarme et déclare qu’il faut évacuer la population et également détruire les maisons touchées et enterrer l’usine. Les premières personnes sont évacuées mais au fil des jours on s’aperçoit que la zone est plus étendue que prévue, ajoutant ainsi encore davantage de monde à évacuer. Le directeur général de l’usine reconnaît à ce moment là qu’il n’existe aucun plan d’urgence préétabli dans le cas d’une telle situation.

En tout ce sont 7 communes qui seront touchées par l’incident. On distingue par ailleurs très rapidement les effets du nuage toxique : Les feuilles des arbres jaunissent assez soudainement ; les enfants sont atteint d’une chloracné (ou acné chlorique) nécessitant leur hospitalisation ; environ 3 300 animaux domestiques sont tués par les émanations toxiques (essentiellement des poules et des lapins) et pas moins de 77 000 têtes de bétails devront être abattues par les autorités. L’agriculture elle aussi se retrouve très rapidement éprouvée avec un sol contaminé, inexploitable et qui nécessitera des travaux de décontamination fastidieux qui ne débuteront que 6 ans après la catastrophe.

Il faut savoir qu’à cette époque pas si lointaine, les effets du produit étaient relativement minimisés alors que la composition du produit contient des élément présent dans le fameux “agent orange” utilisé par les américains durant la guerre du Vietnam pour détruire les forêts et empêcher l’ennemi de s’y cacher, saccageant ainsi végétation, sols, animaux et, bien entendu, populations.

Un long procès débutera pour pointer du doigt les responsabilités dans la catastrophe de Seveso. Le bilan, qui ne sera connu que bien des années plus tard, ne fera état que de 193 personnes ayant fait l’objet de chloracné, aucun décès ne sera à déplorer, et aucune hausse particulière de cas de cancers seront signalés… dixit le rapport... D’une façon assez anecdotique, bien que dramatique, la seule personne décédée sera le directeur de production, Paolo Paoloetti qui sera assassiné en pleine rue par un groupe associé aux Brigades Rouges (un groupe d'extrême gauche très violent à l’époque ayant orchestré bon nombre d’assassinats).

L’usine sera démantelée mais fera l’objet d’une affaire à ce sujet, laquelle fera scandale auprès du public. En effet, lors des travaux du démantèlement des installations, 41 fûts toxiques devaient être envoyés par voie routière à l’usine de Ciba à Bâle en vue de leur incinération. Lors du transport, les autorités perdent la trace des fûts après le passage de Vintimille, on est en Août 1982.

Mai 1983, à Anguilcourt-le-Sart, dans l’Aisne, les fûts sont retrouvés dans un abattoir désaffecté. Ce n’est qu’en 1985, devant un parterre de journalistes, que les fûts sont bel et bien incinérés. Cependant, la rumeur enfle, selon laquelle les fûts brûlés seraient des faux, que les véritables fûts auraient été envoyés en Allemagne de l’Est ou en Somalie… ceci bien entendu n’a pu être officiellement démontré.

Le procès qui aura lieu mettra en accusation 5 employés de l’usine pour des peines requises entre 2.5 et 5 ans de prison. En 1986 la Cour Suprême de Rome condamnera 4 d’entre eux à 4 années de prison.


Conséquences de la catastrophe

Suite à cette catastrophe, qui n’était d’ailleurs pas la première du genre (mais ce fut la plus médiatisée et la plus virulente avant l’accident de Tchernobyl), une directive Européenne a été établie le 24 juin 1982. Elle fut dénommée Directive 82/501/CEE (alias Seveso 1) puis sera remplacée à maintes reprises par d’autres directives (Seveso 2 puis Seveso 3) dont le but est de mettre à jour les dispositifs nécessaires pour réagir efficacement lors de ce type d’incidents.

La directive prévoit notamment (source Wikipedia)

  • Obligation pour les industriels de caractériser leurs activités en fonction d’une nomenclature et de les déclarer auprès des services de l’État ;
  • Recensement par les États membres des établissements à risques (en identifiant les substances dangereuses) sur leurs territoires ;
  • Réalisation d’études de danger par les industriels pour identifier tous les scénarii possibles d’accident, évaluer ainsi leurs conséquences et mettre en place les moyens de prévention ;
  • Mise en place pour les établissements d’une politique de prévention des accidents majeurs et de plans d’urgence internes et externes ;
  • Coopération entre exploitants pour limiter les effets dits “domino” ;
  • Maîtrise de l’urbanisation autour des sites ;
  • Information des riverains ;
  • Mise en place d’autorités compétentes pour l’inspection des sites à risques.

Les sites sont classés selon différents seuils de risques. Le seuil, sans aller dans les détails techniques, se calcule en fonction du type de produits et de leurs phases de risque.

En France, on compte plus de 1 250 établissements classés Seveso, dont 700 classifiés à haut risque (décembre 2015), deux des catastrophes françaises les plus connues ayant donné lieu, avec le recul, à des ajustements des directives sont la catastrophe de l’usine AZF à Toulouse ainsi que, tout récemment, celle de Lubrizol à Rouen.


Quelles solutions pour les sites classés?

En cas d’incident sur une zone classée, il est primordial pour l’entreprise concernée, de pouvoir mettre à l’abri ses équipes.

A l’horizon 2021, les entreprises situées en zones Seveso auront pour obligation d’être en mesure de confiner en cas d’alerte leurs personnels, leurs visiteurs ainsi que les personnes évoluant à proximité immédiate de leurs locaux.

C’est dans cette optique que ContainerZ a mis en place des containers confinables et aménagés, baptisés SeveZo®, afin d’offrir une solution efficace, économique, adaptable et mobile pour les entreprises concernées.

Ces containers disposent de toutes les commodités nécessaires en cas de confinement et sont certifiés pour répondre aux 3 effets principaux du risque industriel, à savoir les effets toxiques (conséquence du rejet accidentel de produit polluant sous forme de nuage gazeux, consécutif par exemple, à une rupture de tuyauterie, à la destruction de réservoirs de stockage ou encore à un incendie), thermiques (généré par le rayonnement thermique d’un incendie ou une explosion) et de surpression (généré par le souffle d’une explosion).

Ces modules, en dehors des impératifs de confinement, servent au quotidien de l’entreprise : bureaux, salles de réunion, salles de pause, salles de sport, vestiaires, ateliers, etc. Leur mobilité les rend déplaçables par tous moyens de transport d’un site vers un autre, d’un chantier vers un autre, en fonction des besoins, des contraintes ou des contrats d’intervention.

Ils sont disponibles à la vente comme à la location, peuvent être aménagés spécifiquement,personnalisés aux couleurs de votre enseigne, etc.

Plusieurs volumes sont disponibles : il est possible de réaliser sur mesure les modules de confinement qui s’adapteront à vos besoins et à vos sites.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter nos équipes.

Un container SeveZo


Sources

  • Natura-Sciences
  • Le Parisien
  • Wikipedia
  • France Info
  • Kenneceycblog


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