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Le jugement sévère de Joe Biden envers les armateurs

Les armateurs ont été plusieurs fois pointés du doigt par de nombreux acteurs du transport lors de la reprise des activités économiques durant la pandémie. En cause, la hausse spectaculaire des tarifs de fret qui ont été vécus par beaucoup comme un piège quand que les marchandises étaient déjà sur le départ ou stationnées à quai et bloquées.

La publication des bénéfices de nombreux armateurs dans la presse a été perçue comme une forme de provocation pour beaucoup et cela a alimenté la rancœur chez les chargeurs.

Le gouvernement américain a décidé de mener une série d’enquêtes pour vérifier la réalité des craintes de ces chargeurs mais aussi pour mettre fin aux abus de monopoles soupçonnés par les autorités.


Joe Biden à la rescousse

Lors du traditionnel discours de l’Union, le président américain a mentionné de nombreuses fois cette affaire qui a secoué les chargeurs américains. Assis sur le patriotisme américain, le président a pris la défense des entreprises nord-américaines et, durant son long monologue, il n’a pas pris de gants, sinon ceux de boxe :

« Baisser les coûts, cela signifie exiger plus de concurrence. Je suis un capitaliste mais, sans concurrence, ce n’est pas du capitalisme, c’est de l’exploitation et cela fait augmenter les prix. Quand les sociétés ne pratiquent pas la concurrence, les prix augmentent. Les petites entreprises et les agriculteurs américains sont alors en difficulté. Regardez ce qui se passe avec les transporteurs maritimes. Pendant la pandémie, les prix ont augmenté de plus de 1 000 %. Ils ont réalisé des profits gigantesques. Ce soir, j’annonce que nous allons sévir contre les compagnies qui pratiquent une tarification abusive et excessive. Car cela touche les entreprises et au final les consommateurs ».

On peut voir ici que les armateurs sont dans la ligne de mire du Président. Ce qui a suscité vraiment l'intérêt du gouvernement américain à la suite des plaintes de ses compatriotes, c’est la publication dans les journaux des chiffres des armateurs. Les autorités craignent de voir dans ces chiffres, les preuves d’un abus de monopole des différentes alliances qui détiennent désormais 80% des échanges contre seulement 30% dans les années 90. Une forte augmentation qui empêche les chargeurs de pouvoir faire jouer efficacement la concurrence du marché.

Selon Washington, les chargeurs seraient en quelque sorte pris en otage par ces supposées ententes, spécifiquement quand il y des crises comme celle de la COVID-19 où les frais ont été répercutés sans ménagement sur des centaines de chargeurs. La FMC (Federal Maritime Commission) veille au grain. Elle a établi dans un rapport que lors de la pandémie, huit des plus gros armateurs ont facturé pas moins de 2.2 milliards de dollars de frais de stationnement et de surestaries et, ce, alors que les marchandises subissaient les blocages liés aux confinements. Une absence de geste commercial qui passe très mal, surtout après avoir vu les chargeurs faire les gros titres pour vanter leurs résultats à la hausse.

Les agriculteurs américains ne sont pas en reste, arguant du fait que leur business a été mis à mal par les armateurs suite aux refus répétés de leurs marchandises au profit de rotations de boîtes vides vers la Chine.

L’administration Biden a donc décidé de mettre en place une série d’initiatives afin d’aider les chargeurs à faire face aux armateurs. La FMC va pouvoir travailler en lien plus étroit avec le Ministère de la Justice. L’idée est de pouvoir minimiser les rapports de force et offrir une meilleure égalité des chances, mais aussi de donner plus de moyens juridiques à la FMC pour faire appliquer le Shipping Act, la loi sur les transports maritimes, mais aussi le Sherman Act et le Clayton Act, deux lois anti-concurrentielles.

La FMC ne peut en aucun cas interférer sur les prix. Elle est surtout une autorité de contrôle et celle-ci veut s’assurer que les armateurs ne dégradent pas volontairement leur qualité de service tout en augmentant déraisonnablement les tarifs. L’idée maîtresse ici est essentiellement de créer une crainte chez les armateurs afin qu’ils n’abusent pas de leur situation dominante sur les chargeurs américains.

De leur côté, les armateurs hurlent à la diabolisation de leur métier. Ceux-ci se défendent argumentant sur la fluctuation des prix en fonction des tendances de marché. Une défense qui peut paraître mince, mais qui fait mouche auprès de la FMC laquelle admet elle-même ne pas pouvoir fournir de preuve d’une quelconque entente sur les prix entre armateurs durant la crise sanitaire.


Difficile donc pour le président américain de prouver qui a tort ou qui a raison, mais Biden a su temporiser. En disant d’une part qu’il a entendu les appels des chargeurs, tout en demandant une plus grande décence auprès des armateurs publiant régulièrement leurs chiffres tandis que leurs clients peinent à suivre les augmentations tarifaires.

Si certains s’attendaient à une plus grande sévérité voire à des sanctions, la stratégie employée vise plutôt à créer un sentiment de contrôle renforcé pour empêcher les armateurs de trop tirer sur la corde.

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