Rappel Gratuit

Réindustrialisation de la France, quels avantages ?

Depuis que les distances ont été raccourcies par les progrès de la logistique mondiale et en particulier par le développement exponentiel du container, un très grand nombre d’industries ont délocalisé tout ou partie de leur production par recherche d’économies. Cette grande migration des industries a participé à l’émergence de pays en développement aujourd’hui devenus très puissants comme la Chine ou l’Inde.

Cette délocalisation massive des usines a longtemps porté ses fruits, mais depuis quelques années, l’heure est à la relocalisation. Certes, le rapatriement des usines ne bat pas encore son plein, mais la question se pose de plus en plus sérieusement. Et pour cause !

La crise sanitaire de 2020 a en effet remis en question cette migration industrielle massive dans des pays comme la Chine, l’Inde ou le Pakistan. Au moment où la Chine, patient 0 du COVID-19, s’est mise à l’arrêt, c’est quasiment toute l’économie mondiale qui a été impactée et qui a subi un incroyable nombre de pénuries, dont celle de certains médicaments du quotidien. Durant cette longue hibernation économique, nombreux sont ceux qui ont commencé à questionner le modèle actuel, un modèle où clairement, tous les œufs ont été mis dans le même panier, ce qui est stratégiquement risqué.

Dès lors, la question de la réindustrialisation de la France a été remise sur le tapis. Des études avaient d’ores et déjà été effectuées avant 2020, mais la crise sanitaire a renforcé la pertinence de ces analyses visant à connaître les avantages et les inconvénients de tels mouvements de relocalisation des productions.


Le gouvernement encourage la réindustrialisation

Le 11 mai 2023, le Président de la République a présenté la stratégie de réindustrialisation de la France. Un programme qui a pour ambition de faire du pays un champion de l’industrie verte en Europe. La réduction des émissions carbone et la création de très nombreux emplois constituent les deux principaux avantages de ce retour au bercail des industries françaises.

Il faut dire que la France séduit encore beaucoup les investisseurs. En 2021, pour la troisième année consécutive, le pays a été le plus attractif de l’UE en termes d’investissements étranger. Pourtant, les usines créatrices d’emploi ont continué de snober le territoire et ce, malgré les mesures du gouvernement pour favoriser la relocalisation des industries, avec notamment la création de nombreux territoires subventionnés pour faciliter l’arrivée d’usines.

En 2023, c’est un solde positif de 57 nouvelles unités de production qui a ouvert en France, soit au total, en incluant les agrandissements de sites avec de nouvelles lignes de production, 201 nouveaux sites industriels, contre 176 en 2022, selon le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie. Il est intéressant de noter que la base industrielle est présente et continue de s'étendre en France, tout particulièrement dans l'agroalimentaire et dans les industries vertes et éco-circulaires (électrolyse hydrogène, méthanisation, batteries, recyclage, énergie renouvelables, etc).

Cependant, le principal élément qui freine les industriels pour se réimplanter reste le droit du travail. Les industriels peinent à rentabiliser leur retour, les charges salariales élevées et les règles administratives profuses encadrant les emplois rendent difficile la concurrence des pays émergents dont les coûts salariaux sont faibles et le droit du travail assez peu contraignant.

S’implanter ou se réimplanter en France peut représenter une opération coûteuse dont la rentabilité comparative est rapidement questionnée : droit du travail strict, coût salarial élevé, impôts de production parmi les plus élevés d’Europe mais aussi les facilités juridiques données aux tiers à s’opposer à l’installation d’un projet contrairement à d’autres pays moins regardants. Par exemple, le groupe Ferrero avait essayé en 2021 de s’implanter à Criquebeuf-en-Caux en Normandie pour se rapprocher de ses fournisseurs. Une association environnementale s’était opposée à la construction de l’usine et a fait perdre une année au groupe italien qui, ne voulant pas perdre plus de temps, a préféré s’implanter dans un autre pays. Le groupe français Le Duff a lui aussi renoncé à son projet pour des raisons similaires et est parti à l’étranger, faisant perdre 500 emplois potentiels à la zone concernée. Enfin, citons Tesla qui a privilégié l’Allemagne malgré un premier choix d’implantation sur l’hexagone, le groupe d’Elon Musk a en effet fait machine arrière par peur de la machinerie administrative et juridique du pays.


Le made in France a-t-il un avenir ?

Même si de nombreux freins continuent d’alimenter la réticence d’investisseurs à s’implanter en France, le gouvernement a travaillé d’arrache-pied pour séduire quelques groupes industriels et, ce, depuis François Hollande et Arnaud Montebourg.

Actuellement, la campagne de séduction du gouvernement a permis la création de projets d’envergure comme Novo Nordisk près de Chartres (2,1 milliards d’euros), STMicroelectronics dans l’Isère (5,7 milliards d’euros), Prologium près de Dunkerque (5,2 milliards d’euros) ou encore Sanofi (935 millions d’euros) à Neuville-sur-Saône. Le gouvernement a mis les bouchées doubles avec un plan à 100 milliards d’aides pour encourager la réindustrialisation.

Malgré les freins cités plus haut, le « Made In France » semble avoir le vent en poupe. Les mesures gouvernementales séduisent les précurseurs qui franchissent le pas pour s’implanter dans l’hexagone. Reste à savoir si ces implantations deviennent bénéficiaires dans les années à venir, ce qui, si c’est le cas, encouragera d’autres industries à revenir en France et ainsi créer des emplois, du dynamisme économique mais également participera à la réduction à terme l’empreinte carbone du pays.

Un enjeu de taille dont on ne pourra apprécier le succès que dans quelques années.

Actualités

Promotion exceptionnelle sur les 40 HC !

En ce moment sur notre site de FOS SUR MER, une promotion exceptionnelle sur tous nos 40 pieds High Cube ! Ne trainez pas, notre stock est limité ! Il s'agit de containers d'occasion en bon état que n...

Rappel gratuit

UTILISATION DES COOKIES
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies permettant de proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts.